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maisons à voiles



Les habitants des mers

Bateau de série, ou
construction amateur ?
Il s’agit d’une coque alu en forme de 46 pieds, conçue
en ’85 par Ribadeau-Dumas, à la demande d’un client envisageant des croisières arctiques. Quarante pieds me semblait un
bon compromis pour un solitaire.
J’ai beaucoup été tenté par un Neptune 13.50 (j’avais un Neptune 99) ou par un Kelt 39. Donc, un dériveur, ou un semi-dériveur. Un bateau en alu de cette taille dépassait mon budget, alors adieu les Ovni et, encore mieux, les Passoa.
S’agissant du matériau, l’acier ou le ferro-ciment me tentait peu : trop lourd pour cette taille. Mais, on le sait, il n’y a pas de matériau idéal : l’essentiel, c’est la qualité de construction.
J’apprécie tout particulièrement, c’est la solidité de la construction et l’épaisseur des tôles d’AG4 (un bateau conçu pour les glaces). Le bateau vieillit bien, et si j’ai eu à constater des attaques d’électrolyse sur le pont (sous le teck), elles étaient bénignes.
Le Bateau du mois
Par notre ami René, à bord de Passim II, Mars 2013
Le voilier idéal, c'est le mien !
Un sondage d’opinion, recueilli auprès d’un échantillon représentatif de plaisanciers, nous renseigne.
Pour moi, le voilier idéal, c’est :
- Le mien : 62 %
- Celui du voisin : 12 %
- Mon prochain bateau : 37 %
- Mon bateau précédent : 7 %
- Un mythe : 22 %
- Divers : 19 %
Le total dépasse les 100 %, soit qu’il y ait eu plusieurs réponses, soit que le sondeur ne sache pas compter.
Quoi qu’il en soit, ce sondage, entièrement bidon comme il se doit (n’est-ce pas le cas de tous les sondages ?), révèle une forte majorité en faveur de la réponse : le bateau idéal, c’est le mien, ou celui dont je rêve.
J’ai cherché un an environ, et j’ai vu environ une vingtaine de bateaux. Certains éliminés d’office, d’autres méritant un second examen –et une négociation ! Là-dessus, je suis tombé sur un voilier qui ne serait peut-être pas l’idéal de tout le monde, mais qui était pratiquement celui que j’aurais dessiné, si j’étais parti d’une page blanche. Le fait que ce ne soit pas un bateau de série y est peut-être pour quelque chose.

Un bateau pour un projet ?
Il n’y a pas de bateau
idéal. Tout dépend
de ce que l’on veut
en faire –de son pro-
gramme. Selon qu’il
s’agit du Canal du Mi-
di ou des Canaux de
Patagonie, l’outil ne sera pas le même.
Comme plaisancier au long cours, vivant à bord du 1er janvier au 31 décembre, je vous parlerai du bateau idéal (le mien), choisi selon un ensemble de critères, dont le prix n’est pas le dernier.
Disposant d’un budget achat d’environ 100 000 euros (en ’99), mon quatrième voilier n’était pas seulement destiné à des vacances plus ou moins longues. Il était destiné à devenir ma maison flottante.
Un dernier point, essentiel. A l’heure où les voiliers semblent conçus principalement dans l’optique d’un prix de revient minimum et d’un « look » maximum, « Passim » (ça et là, en latin) n’est pas un bateau aux aménagements luxueux, mais l’accastillage semble davantage destiné à un bateau de 20 m. qu’ à un bateau de 14 m. Tout est sur-dimensionné, et le nombre et la taille des winches est un régal pour qui aime la manœuvre (et qui ne rechigne pas au démontage/entretien d’un Barbarossa).
Comme tout plaisancier, je serais intarissable sur les vertus de ma belle, et j’arrête là.
"Ce que j’apprécie tout
particulièrement, c’est la
solidité de la construction
et l’épaisseur des tôles d’AG4
(un bateau conçu pour les glaces).
Le bateau vieillit bien, et si
j’ai eu à constater des attaques d’électrolyse sur le pont
(sous le teck), elles
étaient bénignes."
Equipements & aménagements
Quille relevable (1.5/2.7 m.). Gréement de sloop avec étai de trinquette larguable. Crash-box à l’avant et à l’arrière. Immense jupe. Aménagements simples avec deux cabines doubles, un atelier, une timonerie intérieure.
Rouf panoramique : j’insiste sur ce point. J’y suis très favorable. Avec un rouf en sifflet, chaque coup d’œil aux alentours impose de sortir, et on n’en a pas forcément envie, quand ça ne serait que parce qu’on est en train de cuisiner.
J’apprécie, sur mon bateau, les double safrans, efficaces sans avoir trop de surface mouillée, et qui permettent, à la limite, de s’échouer. Mais toute médaille a son revers : les manœuvres au moteur n’en sont pas facilitées (mais on parle bien de balade au long cours, pas de déplacements de marina en marina, n’est-ce pas ?)
Le puits à chaîne est situé en pied de mât, pour des raisons évidentes. Quant à la quille relevable, le fait qu’elle contienne une partie du lest (une tonne sur les 3,5 du total) permet d’obtenir un bateau assez raide à la toile, avec des performances honorables au près. L’autre face de la médaille, c’est que le relevage de la quille impose l’emploi d’un vérin hydraulique, ce qui ne va pas dans le sens de la simplicité.